Menu

Dizzy GILLESPIE

(1917 – 1993)

Voir les photos originales de Dizzy Gillespie sur photo123.ch >

Trompettiste étourdissant, musicien aussi brillant que fantasque, Dizzy Gillespie est passé à la postérité du jazz aussi bien pour ses qualités musicales que pour sa personnalité de showman hors du commun. Dans l’aristocratie de la note bleue, dont la longue lignée inclut le «roi» King Oliver, le «duc» Duke Ellington ou le «comte» Count Basie, Dizzy occupe le rôle du fou, du bouffon espiègle qui n’hésite pas à renverser l’ordre établi par son irrévérence.

Né en Caroline du Sud, John Birks Gillespie (1917-1993) s’initie à la trompette avec son père, maçon de jour et band-leader amateur de nuit. Quand ce dernier décède, en 1927, le jeune garçon poursuit ses études coûte que coûte, d’abord en autodidacte, puis dans une école de musique pendant deux ans. A peine adolescent, le voilà déjà sur les routes, en quête d’un statut de musicien professionnel. Dès la fin des années 30, sa réputation fait le tour des clubs et les engagements importants se multiplient: le trompettiste joue dans les orchestres de Cab Calloway, Ella Fitzgerald, Billy Eckstine…

Avec ses facéties scéniques, ses joues gonflées comme des ballons quand il souffle dans sa trompette, il est tout naturellement surnommé par ses pairs… Dizzy. En français: étourdi, écervelé, qui fait tourner la tête, qui donne le vertige. Rarement, dans l’histoire du jazz, sobriquet aura paru aussi approprié. Car le vertige musical devient sa signature au début des années 40, lorsqu’il participe aux légendaires jam sessions du club new-yorkais Minton’s Playhouse où, jusqu’au bout de la nuit, sa trompette déjantée rivalise d’imagination avec le saxophone alto de Charlie Parker. Riffs anguleux, intensité fiévreuse, tempi de folie: les deux musiciens font éclater le champ harmonique du jazz, inventent un nouveau langage aux fulgurances ébouriffantes. Le be-bop est né.

Plusieurs de ses compositions – A Night in Tunisia, Salt Peanuts, Woody’ n’ You… – deviennent instantanément des standards du jazz. Grand virage esthétique à la fin des années 40: Dizzy crée son propre big band, qui combine la virtuosité débridée du be-bop et l’irrésistible élan poly-rythmique du jazz afro-cubain, à grands renforts de congas et autres percussions latino-américaines. C’est l’ère du «Cubop», selon l’expression de Dizzy. Il adopte aussi son fameux «look» – béret, barbiche, lunettes à écailles –, qui influence toute une génération d’artistes, jusqu’aux «beatniks». Et troque sa trompette droite contre un instrument au pavillon courbé à 45 degrés. Lorsque les grands ensembles ne font plus recette, le trompettiste brille dans des écrins plus réduits, où il prend sous son aile protectrice un tout jeune John Coltrane, puis le pianiste Lalo Schifrin, futur compositeur de la bande-son du film L’inspecteur Harry, qui devient son arrangeur attitré.

Dizzy Gillespie est un trompettiste, auteur-compositeur-interprète et chef d'orchestre de jazz américain.

Dizzy Gillespie in Cuba, Im Arsenal Filmverleih

circa 1970

Vendu

Pablo Jazz Festival, Ella & Basie

circa 1975

CHF 320.–

Dizzy Gillespie at the Smithsonian Institute, Nikon

1990

CHF 330.–

Ticket Corner, Dizzy Gillespie Quintet

1991

CHF 270.–

Miriam Makeba, Dizzy Gillespie, SWF Jazz Session

1991

CHF 470.–

Dizzy at 80, Jazz at Lincoln Center

1997

CHF 630.–