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SANDY HOOK (Georges Taboureau)

(1879 – 1960)

Sandy Hook est né le 4 septembre 1879 à Paris. Il fut mobilisé lors de la guerre de 1914-1918. Il fut affecté à la Direction générale de la guerre sous-marine, section de camouflage. Il y dessina accessoirement des diplômes et des insignes spéciaux pour les pilotes d'hydravions et les observateurs de l'aéronavale. Peut-être est-ce l'influence de ce milieu qui le conduisit à demander dès 1917 le titre de peintre de la Marine, qu'il obtint le 21 mars 1917 et auquel il resta toute sa vie particulièrement attaché.

La presque totalité de son oeuvre a été consacrée à la Marine : marine de guerre comme marine marchande. Collaborateur artistique et technique aux chantiers navals de Penhoët, de la Loire, chantiers de la Gironde, Sandy Hook travailla également pour vingt-huit compagnies de navigation ou chantiers de constructions navales : Messageries, Transat, Chargeurs réunis, Société navale de l'Ouest, etc.

Sa manière, à la fois précise et vivante, l'a fait comparer aux Van de Velde, qui s'étaient acquis une solide renommée à la fois de techniciens et d'artistes. Un critique le qualifie de "portraitiste de navires", tant il savait discerner et rendre les différences infimes par lesquelles deux bâtiments, fussent-ils de la même série, se différencient l'un de l'autre, exprimant aussi la personnalité de chacun.

Georges avait fait, pour les Chargeurs réunis, ainsi que pour la Transat des travaux représentant les torpillages subis par les navires de la Compagnie et illustrant leur rôle pendant la guerre. Aux Messageries maritimes, il donna des affiches, des panneaux ; aux Invalides de la Marine, des tableaux. Il écrivait et dessinait pour Le Yacht, pour Le Journal de la marine marchande, était membre correspondant de l'académie de Marine.

Sandy Hook exposa jusqu'en 1953 au Salon de la Marine, mais, souffrant énormément de rhumatismes, il dut réduire, puis cesser toute activité. Sollicité d'envoyer quelques oeuvres au Salon de la Marine de 1956, il s'excuse pour les opérations qu'il avait dû subir et qui ne lui laissaient que cinq doigts pour les deux mains. Il ne lui était même plus possible de monter à son atelier. Son écriture griffonnée est révélatrice des souffrances qu'il avait dû endurer. Il s'éteignit à Paris, le 4 février 1960.

(Réf "La Mer s'affiche")

Les Messageries Maritimes font le tour du monde

circa 1930

Vendu

Les Messageries Maritimes font le tour du monde

circa 1930

Vendu