"Venez à l'Octozone, Gaz médical qui va vous régénérer, Centre de traitement de Genève".
Affiche Art Déco de 1935 au graphisme épuré pour le centre octozone de Genève.
Considéré comme miraculeux au début du 20ème siècle, l'octozone était une prétendue variante de l'ozone, présentée comme un "gaz radio-actif qui revitalise et guérit" une multitude de maladies. Des centres de traitement existaient alors dans toute l'Europe.
"La Physicothérapie par l'octozone produit par l'électroniseur du physicien Eugène Royer était une application médicale développée par le Dr De Vaubercey et le Dr Rosenberg dans des centres de traitement à Londres, Lyon, Genève, Dijon, Bruxelles, Nevers et Chambéry."
"L'ozone est préparé habituellement au moyen de l'effluve produit par le
courant alternatif à tension élevée (8 à 15.000 volts) et de fréquence
ordinaire. Dans les années 1920 , certains constructeurs, pour des buts
thérapeutiques, ont établi des appareils à effluve fonctionnant à des
fréquences élevées et produisant, selon eux, un gaz autre que l'ozone
ordinaire. Les noms de novozone et d'octozone ont été créés pour
designer ces gaz, le terme octozone se rapportant à une modification
allotropique de formule.
Désirant tirer cette question au clair, nous avons étudié au point de
vue des temperatures d'ébullition les produits d'effluvation de
l'oxygène au moyen de divers appareils:
1° Une batterie d'effluveurs
fonctionnant avec du courant alternatif ordinaire (fréquence 50
périodes)
2° Un appareil octozone mis obligeamment à notre disposition
par M. Bohy, de la Société de Thérapie par l'Ozone
3° Un appareil à fréquence très élevée, construit par la maison Felma, pour traitements
médicaux par courant à haute fréquence; cet appareil se trouve à l'Institut de Physiothérapie de l'Hôpital de Genève.
Les produits ont été condensés à la température de l'air liquide et soumis à un
fractionnement; les diverses fractions sont recueillies dans une petite
ampoule renfermant un couple thermo-électrique fer-constantan, destiné à mesurer les temperatures d'ébullition. Notre attention s'est portée
principalement sur les fractions de queue. Or l'ebullition s'est
produite dans les mêmes conditions de température pour tous les produits
résultant de l'effluvation, à basse et à haute fréquence, de l'oxygène." (E. Briner et H Biedermann, 1932, Archive des sciences physiques et naturelles)