«Fly where you want, when you want»: volez où vous voulez, quand vous voulez. Telle était la promesse au vacancier de la British European Airways (BEA) à l’orée des années 50. Si elle multipliait les destinations européennes, la compagnie aérienne britannique ne sacrifiait en rien le luxe et le confort, à mille lieues du «fast travel» actuel.
Voler avec BEA vers l’une de ses 16 destinations au Sud de l’Europe, par exemple, c’était l’assurance d’admirer «mers et ciels bleus», «lieux romantiques où le soleil brille et réchauffe même en hiver», et surtout «plus de temps au soleil» grâce à ses vols rapides, sûrs, confortables («des sièges profonds»!) et sans tracas.
Pour assurer le dépaysement aux quatre coins de l’Europe, BEA comptait sur une flotte flambant neuve de moyen-courriers, partagée entre l’Airspeed Ambassador, bimoteur rebaptisé «Elisabethan» pour rendre hommage à la reine fraîchement couronnée Elisabeth II (6 février 1952), et le Vickers Viscount, dont les quatre turbopropulseurs assuraient une vitesse de croisière respectable à plus de 500 km/h.
BEA cessera d’exister en 1974, mais la compagnie ne disparaîtra pas tout à fait, puisqu’elle fusionnera avec la British Overseas Airways Corporation (BOAC) pour donner naissance à British Airways.